Article dans "La Voix du Nord" le 14 mars 2025
"Comment le tiers lieu Dalkia a sauvé Family Forme, association de danse à Saint-André"
 Après six ans au pôle de la Filature à Saint-André, l'association Family Forme, dirigée par Karine Gout et son conjoint Steve Butstraen, doit quitter les lieux. Sans solution, elle a bien failli baisser le rideau. C'est finalement le tiers lieu Dalkia, toujours à Saint-André, qui sauve l'association et ses 250 adhérents.
1 La Kademy
Family Forme, ce sont 250 adhérents et des cours de danse, du contemporain au classique en passant par le jazz, mais aussi de voltige, de pole dance ou encore de cirque dès l'âge de 3 mois. Autant d'activités animées par Karine Gouot, présidente de l'association. et son conjoint Steve Butstraen, deux artistes passionnés de spectacle. Depuis 2019, et après avoir voyagé de salle en salle et de ville en ville. l'association s'est installée dans le pôle de la Filature à Saint-André.
«Nous étions les premiers!» lance la présidente. Aujourd'hui
le lieu est devenu très attractif, avec l'arrivée de nombreuses entreprises et activités : Hall u Need, La Friche gourmande, Wilder, Brique House... « A notre arrivée, notre salle de danse était dans un hangar vide, il n'y avait rien et surtout pas de murs, de fenêtres, de portes et encore moins de règles de sécurité d'un établissement accueillant du public », raconte Karine Gouot. Aujourd'hui, on cohabite car, sans murs, on entend tout ce qui se passe d'un cours à l'autre. On manque d'espace, on a du mal à se chauffer et on na pas assez de places pour stocker les 1000 costumes dont on a besoin pour le spectacle de fin d'année.»
2 Un déménagement inattendu
Ce manque de place, le couple d'artistes pensait pouvoir le régler en utilisant l'étage de la Kademy, leur bâtiment actuel. « On venait de terminer la rénovation des sanitaires, ça nous a demandé beaucoup de temps et d'argent. Quand j'ai demandé au propriétaire s'il pouvait nous laisser l'étage afin que l'on s'agrandisse, il m'a dit que ça n'allait pas être possible et qu'on allait devoir laisser la place à la chocolaterie voisine, Encuentro, pour qu'elle s'agrandisse.» Une période de stress de deux ans pour la présidente qui, jusqu'à présent, avait gardé cette difficulté pour elle. «Je cherchait ailleurs mais on me demandait à chaque fois le double voir le triple du loyer actuel. On est une simple association, on compte nos sous et ce déménagement n'était pas prévu.» C'est finalement l'appel à manifestation d'intérêt de la coopérative Intermèdes et Capitonne, l'entreprise propriétaire de l'ancien site DALKIA qui a retenu son attention. «C'était inespéré. C'est grâce à Michel Huylebroek, l'élu aux associations, c'est lui qui m'a informé», insiste la professeure de danse.
3 Du sport à la pause-déjeuner
Même si elle va devoir quitter son "bébé", qu'elle a aménagé de A à Z, Karine Gouot est soulagée d'avoir trouvé une solution. "On a failli devoir tout arrêter, on doit être parti d'ici le 31 juillet et même si je quitte ce lieu avec beaucoup de tristesse, c'est une page qui se tourne pour notre association, c'est surtout un soulagement qu'on puisse rester à Saint-André", détaille la passionnée.
L'association va occuper la totalité du bâtiment B de l'ancien site site DALKIA, soit 554 m2 "qui nous permettront de dispenser toutes nos activités en même temps, ce qui n'était pas possible jusqu'à présent". La présidente souhaite même créer une nouvelle offre pour les occupant du tiers lieu DALKIA. "J'ai beaucoup apprécié la valeur de partage que souhaite transmettre ce lieu et je veux proposer des cours de 12h à 14h. Cela pourrait être un bon moyen pour créer du lien dans ce nouvel endroit."
4 La Kademy 2
La grande famille de La Kademy n'a que six mois pour déménager. « Notre dossier pour intégrer le tiers lieu a été validé, c'est maintenant que tout commence et on va avoir besoin d'aide », lance la professeure, qui compte sur la solidarité de ses adhérents pour surmonter cette étape. « On va tous participer à notre niveau, la Kademy 2 sera notre endroit à nous. » Une installation que la présidente espère rapide mais qui dépendra avant tout du dossier ERP nécessaire aux établissements accueillant du public. « Ça prend normalement entre quatre et six mois, on croise les doigts. » Le début d'une nouvelle aventure pour l'association andrésienne.